Le huis clos au cinéma

Les 16, 17 et 18 mars 2017, au Théâtre de l’Étang, l’association culturelle Les Rendez-Vous de Saint Estève, en partenariat avec l’’Institut Jean Vigo de Perpignan et avec le parrainage d'Audio Confort, présente :
Le huis clos au cinéma raconté à travers 5 films.

Entrée libre et gratuite


Le huis clos L’adaptation au cinéma de la pièce de théâtre Huis Clos de Jean-Paul Sartre serait le parfait exemple éponyme de ce genre cinématographique, on y retrouve les 3 unités du théâtre classique : temps, lieu, action. Supprimant les grands espaces et la multiplication des lieux, le huis clos fait donc dans l’économie sans pour autant desservir le dispositif cinématographique. Le drame, le thriller, la science-fiction, le film d’horreur… font régulièrement appel à lui. Support pour l’histoire ou moyen de focaliser l’attention sur les personnages, le huis clos se retrouve transformé, imbriqué, impliqué dans la réalisation au point de devenir un élément propre au film, voire essentiel. Citons Garde à vue, de Claude Miller (1981), où le huis clos au sein d’un commissariat confère une ambiance pesante, 12 hommes en colère, de Sidney Lumet (1957), dans lequel un tribunal retient « prisonniers » de leurs préjugés les membres du jury, ou, encore, Lifeboat, d’Alfred Hitchcock (1943), huis clos social dans un canot de sauvetage, en principe, lieu fédérateur par excellence. Le huis clos sert donc de moteur à l’action. Il exacerbe une mise en scène et pousse parfois jusqu’à sa limite l’expérience d’un genre, comme celui de la science-fiction, où il est souvent utilisé. Il sert, ici, à mettre en relief un monde qui n’existe pas, un ailleurs angoissant, une solitude dérangeante. Par exemple, dans 2001, l’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, (1068), le huis clos place le sujet dans une perspective d’isolement total. À l’extérieur du vaisseau, l’infini de l’espace mais, à l’intérieur, la mort qui s’immisce. Symboliquement, il représente l’effacement du monde extérieur. Tour à tour, dimension esthétique, valeur symbolique, prouesses techniques, vrai personnage, élément moteur dans la psychologie des personnages ou, tout simplement, astuce économique, ce dispositif, véritable exercice de style, n’en finit pas d’être réinvesti par les réalisateurs.

  • Jeudi 16 mars, 20h 30 – Film : La cellule de Fermat (Luis Piedrahita et Rodrigo Sopeña - 2007 - 1h 28 - VOSTF)
  • Vendredi 17 mars, 20h 30 – Film : Exam (Stuart Hazeldine -– 2009 - 1h 37 - VOSTF)
  • Samedi 18 mars, 14h 30 – Film : Le procès de Viviane Amsallem (Ronit et Shlomi Elkabetz - 2014 - 1h 56 - VOSTF)
  • Samedi 18 mars, 17h – Film : Flight plan (Robert Schwentke - 2005 - 1h 38 - VOSTF)
  • Samedi 18 mars, 20h 30 – Film : La Vénus à la fourrure (Roman Polanski - 2013 - 1h 33 - VF)

  • La cellule de Fermat Exam Le procès de Viviane Amsallem Flight plan La Vénus à la fourrure

    Le film Sa majesté des mouches de Peter Brook sera projeté aux collègiens du Riberal le jeudi 16 ou le vendredi 17 mars dans le cadre de l'opération Cinéma Scolaire.

    Audio Confort