Lundi 14 Janvier 2019


Une main de fer sur le Canigó

CEPS animé par Jean Garidou.
Après des études au Lycée Arago de Perpignan et à l’Université Paul Valéry de Montpellier, il enseignera, en tant que professeur agrégé d’histoire et géographie, au Lycée de Rochefort puis au Lycée Joffre de Montpellier. Fait Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques, il sera Président fondateur, à Palavas-les-Flots, de l’association «Centre d’Etudes et de Rencontres Méditerranéennes», puis deviendra Président de l’association «Culture et Patrimoine en Côte Vermeille» ite pour publier deux ouvrages en 2008 et 2015 : La notion de sacré, aperçu critique et James Cook et le tabou, origine d’une notion.

Jean Garidou

La montagne sacrée des Catalans est une montagne de fer, ce qui a permis au Conflent et au Vallespir d’être de grandes régions industrielles. Les activités liées à l’extraction et au traitement de ce minerai, d’une qualité exceptionnelle, sont de nos jours à peine perceptibles mais elles demeurent encore vivaces grâce aux précieux témoignages d’anciens.

On peut se demander pourquoi le minerai de fer du Canigó, dont la qualité et les quantités étaient connues dès l’Antiquité, donnant lieu à une très forte exploitation dans les années 1870-1880, a été peu à peu abandonné à partir des années 1930 et, surtout, dans les années 1950-1960.

Le chemin de fer, acteur essentiel de la Première Révolution Industrielle du XIXème siècle, arrive à Perpignan en 1858. Mais, il est aussi attendu en Roussillon, comme axe majeur de la vallée de la Têt et de la vallée du Tech, afin de valoriser les atouts des activités minières et sidérurgiques et supprimer tout handicap lié à l’absence de moyens de transport de masse.

Mais, ce chemin de fer, va-t-il ou non répondre à tous les espoirs des industriels, des exploitants de mines, des métallurgistes et de la population ?

Certes, perçu comme nécessaire, était-il pour autant suffisant ? Initialement, souhaité et voulu pour le minerai de fer, le chemin de fer des vallées de la Têt et du Tech ne va-t-il pas, finalement, répondre à d’autres attentes et ouvrir pour notre région des perspectives nouvelles dans un monde nouveau ?





Dom Brial